30 avril 2013

Higelin ; un grand monsieur.

Elle avait un grain de folie dans les yeux un grain de beauté dans la voix
Un regard d'enfant fasciné par ses démons intérieurs insolents
En tissant sa toile de la Scène à la salle, divine araignée du soir
Qui au petit jour par amour libérait ses proies

Être là être la voix qui s'ouvre
Être là par envie, par plaisir

Et quand parfois rêveur éveillé
Je me perds mon cœur de mes nuits sans sommeil
Je te revois oh mon papillon noir te poser sur mes draps
Et t'envoler dans un grand éclat de rire pour éblouir mes yeux
De la splendeur des couleurs de tes ailes

Être là être en vie être ensemble
Être là par delà ton absence
Devant la voie libre et vivante

28 avril 2013

Une musique faite de tous les sons possibles!

Ce serait comme une nouvelle trajectoire, une virée dans les étoiles au mois de Juillet. Nous irions embrasser les étoiles et découvrir les labyrinthes qu'elles cachent. Nous plongerions dans un océan de nuages, regardant des hirondelles aquatiques manger des huîtres à plumes. Pour nous déplacer nous adopterions un jaguar multicolore qui aurait été mélangé avec un perroquet aux mille couleurs...
Ah ce que j'aime nos rêves, nos imaginations s’immiscent l'une dans l'autre et ne forment plus qu'une seule sphère de bonheur. Au pays des hippocampes volants, nous dormirions dans des hamacs faits d'algues rouges; derrière le palmier à gauche juste après la maison de sable des crabes géants. 
Ah ce que j'aime nos rêves, quand nous marchons ensembles dans des idées.
Ce serait comme une nouvelle galaxie, où la douceur de ton sourire ne s'éteindrait jamais, où le sucre de ta peau me parviendrait à travers des notes de musique. Je laisse parler les fleurs et mes mains courent partout. 
Ah vivre le début d'une histoire rend poétique, heureux et paisible. 
 Je me fou de tout. Je retarde le moment de travailler, de réviser mes partiels, d'apprendre mes textes... Il n'y a que l'attente de son retour mardi qui me tienne en éveil jusqu'à cinq heures du matin. Il faudra m'y remettre, laisser couler mon nez dans le centre de mes cours, dans le cœur de la littérature. Il me faudra écrire des pages et des pages entières d'analyse, de plan, d'arguments et d'exemples. Il me faudra faire le vide dans mon esprit pour laisser quelques heures de coté les souvenirs qui se construisent, les idées qui fleurissent...
Je voudrais que cet état dure toujours.  
Chaque minute de mon existence rythmée par le bonheur d'être avec lui
 

23 avril 2013

Il y a si longtemps, c'était la découverte brute...

Comme toujours j'avais commencé par faire semblant. Mentir étant devenu mon plus grand refuge face à ma peur grandissante de l'exclusion. Je ne lui avais pas vraiment menti, non, je ne voulais pas; j'avais simplement omis de dire les choses. Aujourd'hui j'ai découvert l'amour, j'ai découvert la magie qui naît du contact de deux corps complémentaires. Dans la clarté de l'après midi j'ai vu son corps blanc s'étendre sur le mien, nos langues s'entrecroiser et la danse vertigineuse suivre son cours. Ma vie prend un tournant inattendu. Il y a encore deux semaines j'étais obsédée par la nécessité d'être en couple pour être pleinement heureuse et l'homme n'était qu'un instrument pour accéder à mon "moi" inexploré. Et quand j'ai cessé de penser à une surprise, à une rencontre, il est apparu. Comme un éclair foudroyant, une onde fracassante dans le silence de mon existence, un courant d'air dans une chaleur accablante. Il est venu avec son histoire, sa vie, ses regards tendres et sa main tendue vers le bonheur. J'ai vu en lui une lumière qui pourrait m'appartenir, mais qui menaçait de s'échapper. Je n'y ai pas pensé, je me suis contentée de le vivre. De le voir jour après jour, de plonger ma main dans l'océan de sa chevelure blonde. Émerveillée par un bleu clair qui prenait possession de mes craintes pour les faire fuir. Je trouve la paix. Je me confonds dans une existence qui est la mienne, dans un bonheur simple de chaque instant. Et ça fonctionne. Je ne me torture pas de nuages noirs, je suis pleine de cette nouvelle clarté. 
Tout fourmille de la pointe de mes cheveux à la jointure des mes orteils. Quand j'entends son souffle ricocher contre ma poitrine, son désir et sa voix, je me dis que ça valait la peine. La peine de combattre, d'espérer, de garder mes faiblesses en devantures, de ne pas me braquer et me couper du monde. Je sais maintenant ce que je suis. Et nous sommes une unité, un couple, un ensemble qui se complète. Aujourd'hui était aujourd'hui. Dans un océan de tendresse, de complicité et de simplicité, j'ai laissé mon corps se soumettre à mon désir, et ma tête s'est tue. Rien ne comptait d'autre que lui. "Je pourrais passer des nuits à te faire l'amour, je pourrais passer des jours à abandonner mon corps au tien." Voilà qui clôt toute autre question. 

Nous sommes bien. Nous sommes beau. Et je me laisse bercer par un bonheur nouveau. Je suis sortie de mon enveloppe, le passé appartient à ce qui n'est plus et les regrets disparaissent quand je le vois tourbillonner devant moi. Je ne sais pas où ça va, je ne sais pas ce qui adviendra, mais je pense qu'enfin la vie me présente la découverte brute d'un bonheur sans concessions.

20 avril 2013

Lover of the light !

"Tu es bien plus fine que toutes celles que j'ai rencontré et c'est une des choses qui me plait le plus".
D'accord j'avoue j'ai laissé de côté tous mes doutes. Je n'en ai plus en fait; c'est tellement puissant quand ça me prend dans le bas des jambes jusque dans le creux de l'échine; ça frissonne jusqu'à me paralyser. Et je vois dans ses pupilles noires contrastant avec ses yeux bleus qu'il glisse dans la même direction. Évidemment aujourd'hui a été une bonne journée, une de celles dont je raffole; une journée simple où tout va dans une direction inconnue, mais chaque détail crie que c'est un chemin sûr, sans fausse note, sans mauvaise surprise. Il l'a dit. Lui aussi l'idée d'une dizaine lui passe dans la tête mais il n'y prête pas attention. Je suis repartie avec son sweat qui sent comme sa peau, le soleil, la douceur et la simplicité d'aimer la vie. Être honnête est vraiment bénéfique; tout se déroule devant nous et chacun est libre de savoir où l'on s'envole. Je suis bien ce matin, je me suis levée tôt mais de bonne humeur, je me suis laissée embrasser par le vent Parisien, j'étais soutenue et comme l'on avance plus fort quand c'est le cas... En sortant de mon partiel j'avais réussi. Il faisait frais mais agréablement, pas trop de soleil qui brûle la peau mais juste un rayon qui s'attarde sur les épaules promettant de revenir. Et nous nous voyons cette après-midi, juste tous les deux. Hier était convivial mais au milieu des gens nous n'étions que tous les deux, le silence régnait comme le maître du soleil dans notre bulle. Personne ne pouvait vraiment y entrer mais à peine y mettre un pied. 

"Fais attention je risque de penser que tu m'aimes bien. - Fais attention ça risquerait d'être vrai."

16 avril 2013

I will forgive but you won't forget

Non, non, non. Impossible. Pas là comme ça au milieu du désert, au centre d'un rien confondant. Pourtant il paraitrait que c'est toujours comme ça. Et il est là, posé devant moi, à rire. Il est d'une beauté magnétique; et je me laisse porter par l'aventure sans savoir pourquoi. Je fais parfois abstraction du fait qu'il ait dix années de plus que moi. Parfois j'y pense à en devenir dingue, creusant plus profondément la boule dans ma gorge. Mais tout s'effondre, quand je vois parcourir à grands pas le hall d'entrée, quand il à l'air de sautiller mais qu'autour de lui tout le monde marche; quand son regard me parvient à travers la salle plongée dans le noir. Tout s'envole, se détache de moi et je n'y peux rien. Évidemment ils font des têtes à dormir dehors, ils ouvrent leur bouche jusqu'à former un o parfait. Je m'étais juré que jamais ça ne m’arriverais, du haut de mes grands principes imposés comme des barrières infranchissables, du haut de mes airs de celle qui se pense forte mais qui ne l'est pas et fonds à la première parole douce. Il me fait rire et c'est là que réside tout le piège de l'histoire, il est bon vivant comme je le suis et forcément le choc de nos rires nous rapprochent plus que de raison. Si c'était lui alors son âge m'importerai peu. J'écris dans l'espoir de me poser, de réfléchir, de peser le pour et le contre mais je sais que tout est déjà lancé, qu'il me plaît beaucoup trop pour arrêter ou raisonner quoi que ce soit. Je me consumes vraiment...