6 décembre 2013

Je suis une toureg au turban bleu.

Je suis là à te manger du regard. Tu ne le vois pas, l'ignore encore. Laisses-tu ton regard errer sur moi quand je parle aux autres? Je laisse la nouveauté grandir, le dépaysement me conquérir. Je me réjouis de ce sourire qui naît, de ce rire qui fleurit de nouveau dans le quartier. Je ne veux pas me laisser choir ni te laisser filer. Éteignez-moi, pourquoi faut-il que la force la plus puissante qui résonne en ma cage thoracique soit l'optimisme et le désir de croire que l'humain est fait comme moi ?

La croix du sud autour du cou je me murmure : "je t'offre les quatre coins du monde, va, ris et deviens".
Si je finis par y croire il ne faudra pas m'en vouloir, qui ne rêve pas de courir du Nord à l'Est vers le Sud et l'Ouest? De nager sur toutes les frontières en oubliant les distances qui épuisent et les trajets qui harassent?

C'est une tradition berbère, nomade, mobile et inoubliable; celle d'un père qui ouvre son enfant à la vie, lui offre de dévorer les territoires et les pôles de l'humanité, faisant de lui un voyageur, un Homme véritable.
Il ne m'a rien dit. Offrant un cataclysme nommé aventure
Oui, ces temps-ci je vais à la découverte de mes racines diverses, de mes origines méconnues. Je déracine le passé pour voir ce qu'il adviendra de moi. C'est si beau de se connaître. 

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