Reviens
pars reste,
mords
et invente-moi
brûlante
de silences à la fois
si
lents, si lestes
Créer-nous
d'encres croisées
sans
dessus dessous de ciels étoilés
déstabilise-moi
te bousculant
d'arrière
en avant.
Suis-moi
de loin
en
loin, à l'heure
j'aurai
ce train
rieur.
Mon
cœur déboussolé
d'une
ivresse sans printemps, maladive
jouera
du violon dans l'espace de tes rives
bercé
d'un hiver sans été.
J'apprendrai
à surprendre
les
courbes pleines de ton dos,
à
courir et suspendre
la
mélodie de mes doigts sur tes os
Une
nuit, la trace de ta silhouette
sous
mes paupières je capturerai,
dans
le crépitement d'une cigarette
aux
nuages envieux je l'offrirai
Les
paumes ouvertes sur l'aube bleue
je
devinerai ton cœur et ses coutures
savourant
le grain de ta peau de mes yeux
l'esprit
décousu et sans allure.
Laisse
moi t'aimer un petit peu
je
serai sage je te promets
pleine
de nous, je tisse des nœuds
engloutis
moi, j'arrêterai.
Veux-tu
rester quelques instants
autour,
autour, dans l'interstice de la pluie
si
lasse je m'étendrai lisse et sans vie
dans
l'infini de tes bras conquérants.
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