17 janvier 2013

Nancy Sinatra - Bang Bang.


C'est le syndrome de Cendrillon : J'ai besoin que J. me sauve. Mais au fond, est-ce que cela importe que ce soit lui ou un autre?
 
Et sur cette chanson il déciderait d’en choisir une autre, une taillée pour résister à la compétition. Cette autre femme que je ne cesse d’imaginer dans mes nuits noires à marcher sur les trottoirs de la ville. Ce serait donc vrai qu’une peur se contente d’être le retentissement angoissant d’un évènement passé ? Je revois celle-ci comme si elle ne s’était jamais close. Elle déambule de toutes ses forces face à moi, aspergeant mon corps de toute sa haine, me projetant à des décennies de là.

Pourquoi j’ai si peur de ces autres qui tournoient autour de nous ? Elles me font douter de ma valeur. Ai-je seulement de la valeur ? Penses-tu que je suis quelqu’un ? 

Si je m'accroche un peu plus aux quelques personnes capables de me rassurer, j'ai peur qu'ils partent. J'ai peur de nouveau. Je réfléchis une seconde. Je ne sais pas si je dois fermer les yeux et arrêter de réfléchir pour de bon, me jeter dans des eaux sombres ou garder les yeux bien ouverts, me jeter dans mes bouquins et me battre.

Mais quand je n’écris pas des textes larmoyants je suis la joie de vivre, j’ai un sourire qui résiste depuis des lustres à des drames, des déceptions et des échec. « Je suis un soleil de matinée d’été » m’a-t-il dit un jour. C’était A. et ses belles déclarations… Il faudrait qu’il goûte à ma drôle de vie, qu’il regarde mon corps tournoyer sous la pluie, mes dents s’entrechoquer au son de mon rire, qu’il observe mes yeux et y voit tout ce qu’il y résonne, tout ce qui pourrait s’en dégager si l’on m’en donne l’occasion.

Et quand je m’observe je n’y arrive plus, pendant un court laps de temps et je ne vois plus qu’un corps hors des limites, une peau pleine d’écailles, une maladresse sans fond, une incapacité à aimer dans les normes, une affliction, une tristesse, une fausseté jusque dans le sourire.

2 commentaires:

  1. Une EIP ! <3
    Tu n'imagines même pas le sourire que j'ai eu en lisant ton commentaire. Du coup je vais lire ton blog mon aussi.

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  2. Tu écris sur toi, mais tu écris aussi sur moi. C'est assez troublant.

    J'aime beaucoup ta façon d'écrire.

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