" Entre deux mains aux doigts noués, le moindre frémissement bruit de
battements d’ailes ; la moindre pression provoque une onde qui s’élargit
de cercle en cercle. La main, ce digne organe de la caresse, ce qu’elle
caresse ici n’est pas seulement une autre main, mais la caresse même de
l’autre. Caressant réciproquement la caresse, les deux partenaires
basculent dans un état d’ivresse qui a peut-être été rêvé dans
l’enfance, ou alors dans une avant-vie. Les veines entremêlées irriguant
le désir se relient aux racines profondes de la vie ; les lignes
entrecroisées qui prédisent le destin tendent vers le lointain, jusqu’à
rejoindre l’infini des étoiles. "
François Cheng.
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