2 septembre 2013

monsieur n'a pas de racines?

Le zapping de mon été couvre les voyages, les pleurs, l'alcool, les rires, les soirées qu'on ne compte plus, la déclaration de l'Ours, le passage de N. aux oubliettes, un premier manuscrit terminé, les Solidays, moi qui ne cesse de marcher au moins 7 kilomètres par jour pendant quatre semaines, la révolte contre L. qui m'abandonne, E. qui part en Hollande, la lecture de tout Boris Vian. Et l'océan... Cette révélation de l'Océan qui s'impose désormais comme une nécessité dans mon existence; le désir de sentir la brume salée de l'air marin couler lentement de mes paupières à mes joues, de respirer jusqu'à étouffer de ce vent pur et transparent aux ardeurs irrésistibles, de se laisser envahir par les vagues, les caresser et se laisser submerger pour une fois sous l'eau découvrir ses cheveux devenir pieuvre, ses mains devenir palmes et son coeur devenir courant.

L'été se clôt sur la construction, un tant soit peu brinquebalante, d'une histoire d'amour avec l'Ours. Partira-t-il pour longtemps en Novembre? Chaque jour je vis la même ascension émotionnelle, les mêmes frayeurs, je reste patiente, lui laissant le temps de se laisser amadouer. Il lâche du leste de temps à autres, un petit peu plus à chaque instant partagé tous les deux. 

L'été se clôt sur une nuit de retrouvailles et de trouvailles, de recherche et de découverte. Il se finit sur une note de plaisir partagé, lui qui le second me susurre qu'il aime partager mes courbes. Lui le second qui me crie que je suis belle dans l'amour et l'aurore mélangés, lui qui s'achève au petit jour comme une balade sur la digue, me laissant apaisée, propre à être emportée par un sommeil lourd dont le goût m'était devenu étranger.

L'été se clôt sur une touche d'agrumes dans les cheveux et une note de menthe dans les draps.
L'été se clôt sur la certitude que je quitterai Paris pour un ailleurs plus vivable.
L'été se clôt sur une nouvelle année chargée à outrance qui prend la relève pour le meilleur et le pire.

L'été se termine dans une volute de cigarette, dans le rêve renouvelé de nouveaux voyages.

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